Orfeo ed Euridice
Théâtre des Champs-Élysées

Orfeo ed Euridice © Vincent Pontet

Lorsqu’il reprend plus d’un siècle et demi après Monteverdi le sujet de la fable de l’Orfeo, Gluck s’engage en même temps dans un renouveau des codes de l’opéra jusqu’alors en vigueur. Il décide de se concentrer sur l’action dramatique, sa force, sa cohérence et sa richesse, qui à ses yeux se doivent d’être en parfaite harmonie avec l’écriture musicale. De cette réflexion surgit un ouvrage novateur qui, par l’incroyable richesse des ballets et des chœurs notamment, rayonne d’une beauté lumineuse tout en « réformant » les formes du passé.
La mise en scène de Robert Carsen traduit par son dispositif hors de toutes références temporelles toute l’universalité de l’ouvrage et donne une place de choix à la musique et au chant. Si le sujet est issu de l’un des plus beaux mythes, l’intrigue se resserre sur le couple formé par Orfeo et Euridice au travers de leurs airs qui requièrent une sensibilité et une virtuosité sans faille. Philippe Jaroussky et Patricia Petibon ont sans conteste la grâce et la poésie pour servir à merveille cette impressionnante et douloureuse descente aux Enfers. Les virtuoses d'I Barocchisti et l'élégante baguette de Diego Fasolis sont à leurs côtés pour les accompagner et servir avec tout le talent qu'on leur connait désormais ce voyage universel où se conjuguent l'amour et la mort.

Opéra en trois actes (Version de Vienne, 1762)
Musique de Christoph Willibald Gluck
Livret de Ranieri de’ Calzabigi

Direction musicale : Diego Fasolis
Mise en scène : Robert Carsen
Orchestre : I Barocchisti
Chœur de Radio France

Orfeo, Philippe Jaroussky
Euridice, Patricia Petibon
Amore, Emőke Baráth

Réalisation : François Roussillon
Chanté en italien
82 mn